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Guernica de Pablo Picasso. Etude du tableau
Estudio del lienzo El "Guernica"

1. La obra y su entorno :

Picasso se había instalado en París desde 1904. En 1936 el gobierno republicano lo nombra Director del Museo del Prado, nombramiento simbólico ya que residía en Francia.
En aquel entonces la capital parisina estaba preparando la Exposición Universal de 1937. Picasso se ve encargado por el mismo gobierno español de realizar una gran pintura destinada al Pabellón de España .
Pocos días después de recibir el encargo, en enero de 1937 empieza una serie de grabados “Sueño y mentira de Franco. Sin embargo, transcurren 4 meses sin que Picasso encuentre un motivo válido de inspiración, que le permita expresar su patriotismo como pintor comprometido.
Picasso decide por fin el tema de su creación cuando el 26 de Abril de 1937 se entera por la prensa del bombardeo de la población civil en la pequeña ciudad de Guernica, en el norte de España, en el País Vasco, por la aviación alemana, con autorización del mando nacionalista español. En aquella época, desde 1936 España está cortada en dos por la guerra civil que padece.

Picasso trabaja entonces a un ritmo frenético ejecutando el lienzo en tan sólo un mes ! El 4 de Junio de 1937 se traslada la obra al pabellón de la expo.

2. Estudio del lienzo :

Se trata de una pintura monumental que mide 3,51m por 7,82m, casi monocromática, a tonos de gris, negro, blanco, similares a los caracteres de los periódicos que difundieron entonces la noticia del acontecimiento.
La composición es clásica, como un tríptico, dividida en tres triángulos, la lectura haciéndose de derecha a izquierda, dirigida por el movimiento de la mujer del primer triángulo, la cabeza del caballo del segundo triángulo y el brazo del guerrero del tercer triángulo.
Se compone tan sólo de 9 elementos y sin embargo se desprende una impresión de multitud.
Tres animales : un toro, un caballo, una paloma.
Seis personajes : cuatro mujeres, un niño, una estatua de guerrero yacente.

El fondo hace pensar en una especie de paisaje urbano con muros, ventanas, puertas, tejados. Una forma ovalada en el centro superior sugiere una bombilla, a la vez sol y ojo con pestañas.

Picasso solía decir : “Hay que aprender a observar un cuadro. Se estudia como un idioma extranjero”. Decía también : “Que el público interprete los símbolos como quiera”.

Los elementos : Símbolos / Alegorías

Las mujeres y el niño : Orientando la mirada hacia la izquierda, vemos a una primera mujer con los brazos hacia el cielo, parece en llamas como el techo de la casa. Un grito de espanto escapa de su boca como el grito de dolor de la mujer de la izquierda con su hijo muerto en los brazos ; nueva “Pietà”. Aparece en el fondo de la primera escena una enorme cabeza que alarga su brazo que tiene un candil. No se ve el resto de su cuerpo como tampoco el de las otras mujeres. La mujer de la escena siguiente parece más entera pero deformada con un cuello muy largo y gruesas piernas. Ella es otra madre con los pezones en forma de chupa de crío, que pena por avanzar arrastrándose, desesperada.
Estas víctimas de la barbarie humana son la representación de todos los inocentes y particularmente de los que se habían quedado en Guernica mientras los hombres estaban al frente luchando contra los nacionalistas.

Los otros elementos : La estatua podría representar al hombre soldado, muerto víctima de las guerras. Parece una anulación de la violencia ya que su espada está rota y brota una flor de su mano.
El candil puede ser el representante de la República. ¿Una llamada a la opinión internacional ? como también el ojo-bombilla que desaprueba el acto cruel que presenciaron los testigos extranjeros.
Los animales : El pájaro que aparece muy oscuro a la izquierda podría ser la anulación del símbolo de la paz, con el pico abierto aullando su dolor.
El toro y el caballo han sido interpretados de manera contraria. El toro siendo la encarnación del pueblo español o el ataque brutal de los enemigos. ¡El caballo podría ser la fuerza militar pero también el símbolo del pueblo !
Más vale fiarse en la declaración de Picasso : “El caballo en el Guernica representa al pueblo español pero el toro no es el fascismo sino la brutalidad y la oscuridad”. (Diario “Fraternité” de septiembre de 1945)
Lo que sí podemos afirmar es el aspecto guerrero de los dos animales con sus armas puntiagudas, el dolor que sugiere el caballo y la indiferencia insensible del toro.

Para concluir diremos que Picasso consiguió dar con este lienzo una dimensión universal a la tragedia. Es una condena de todas las guerras, de todo el mal que se abate sobre inocentes.

Traduction

1. L’oeuvre et son contexte :

Picasso s’était installé à Paris depuis 1904. En 1936, le gouvernement républicain le nomme Directeur du Musée du Prado, nomination symbolique puisqu’il résidait en France.
A ce moment là, la capitale parisienne préparait l’Exposition Universelle de 1937. Le gouvernement espagnol le charge de réaliser une grande peinture destinée au Pavillon de l’Espagne.
Quelques jours après avoir reçu la commande, en janvier 1937, il commence une série de gravures « Songe et Mensonge de Franco ». Cependant, 4 mois s’écoulent sans que Picasso trouve un motif valide d’inspiration, qui lui permette d’exprimer son patriotisme comme peintre engagé.
Picasso se décide enfin sur le thème de sa création lorsque le 26 de Avril 1937 il apprend par la presse le bombardement de la population civile dans la petite ville de Guernica, dans le nord de l’Espagne, au Pays Basque, par l’aviation allemande, avec l’autorisation des nationalistes espagnols. Depuis 1936 l’Espagne était coupée en deux à cause de la guerre civile qui régnait.

Picasso travaille alors à un rythme effréné et exécute la toile en un mois seulement ! Le 4 juin 1937 on installe l’œuvre au pavillon de l’expo.

2. Etude du tableau :

Il s’agit d’une peinture monumentale qui mesure 3,51m par 7,82m, presque monochromatique, aux tons de gris, noir, blanc, similaires aux caractères des journaux qui diffusèrent alors la nouvelle de l’évènement.
La composition est classique, comme un triptyque, divisée en trois triangles, la lecture s’effectue de droite à gauche, dirigée par le mouvement de la femme du premier triangle, la tête du cheval du deuxième triangle et le bras du guerrier du troisième triangle.
Elle se compose de 9 éléments seulement et pourtant il y a une impression de multitude.
Trois animaux : un taureau, un cheval, une colombe.
Six personnages : quatre femmes, un enfant, une statue de guerrier abattu.

Le fond fait penser à un vague paysage urbain avec des murs, fenêtres, portes et toitures. Une forme ovalée au centre supérieur suggère une ampoule, à la fois soleil et œil fourni de cils.

Picasso avait l’habitude de dire : « Il fat apprendre à observer un tableau. L’étudier comme on étudie une langue étrangère ». Il disait aussi : « Que le public interprète les symboles comme bon lui semble ».

Les éléments : Symboles / Allégories

Les femmes et l’enfant : En orientant le regard vers la gauche, nous voyons une première femme, les bras levés vers le ciel, elle semble en feu comme le toit de la maison. Un cri d’effroi échappe de sa bouche comme le cri de douleur de la femme de gauche avec son enfant mort dans les bras ; nouvelle « Pietà ». Au fond de la première scène apparaît une énorme tête qui étire son bras tenant un chandelier comme représentante de la République. Appel à l’opinion internationale ? On ne voit pas le reste de son corps ni celui des autres femmes. La femme de la scène suivante semble plus entière mais déformée avec un cou très long et de fortes jambes. C’est une autre mère aux mamelons en forme de tétine, qui peine pour avancer en se traînant, désespérée.
Ces victimes de la barbarie humaine représentent tous les innocents et particulièrement ceux qui étaient restés à Guernica alors que les hommes étaient au front, combattant les nationalistes.

Los autres éléments : La statue pourrait représenter l’homme-soldat, mort victime des guerres. Il semble annuler la violence car son épée est brisée et de sa main jaillit une fleur.
Le chandelier peut être le représentant de la République bafouée. Un appel à l’opinion internationale ? Come l’œil-ampoule qui désapprouve l’acte cruel auquel furent témoins les étrangers.
Les animaux : L’oiseau qui apparaît très sombre à gauche pourrait être l’annulation du symbole de la paix, le bec ouvert, hurlant sa douleur.

Le taureau et le cheval ont été interprétés de manière opposée. Le taureau étant l’incarnation du peuple espagnol ou l’attaque brutale des ennemis. Le cheval pourrait être la force militaire mais aussi le symbole du peuple !
Mieux vaut se fier à la déclaration de Picasso : « Le cheval dans « Guernica » représente le peuple espagnol mais le taureau n’est pas le fascisme plutôt la brutalité et l’obscurité ». (Journal « Fraternité » de septembre 1945)
Ce que nous pouvons affirmer c’est l’aspect guerrier des deux animaux avec leurs armes aiguisées, la douleur que suggère le cheval et l’indifférence insensible du taureau.

En conclusion nous dirons que Picasso est parvenu à donner avec ce tableau une dimension universelle à la tragédie. C’est une condamnation de toutes les guerres, de tout le mal qui s’abat sur des innocents.