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Emilia Pardo Bazán, entre las pioneras del feminismo – Parmi les pionnières du féminisme

Comtesse, riche, romancière, traductrice et…FEMME !

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Expo dédiée à Emilia Pardo Bazán à la Bibliothèque National de Madrid (2021)

Emilia Pardo Bazán eut la chance de naître dans une famille progressiste qui prônait l’éducation égalitaire pour les filles et les garçons.
Elle naît à La Corogne (Galice) le 16 septembre 1851.
Dès l’âge de trois ans elle commence à lire. Sa passion des livres lui vient de ses parents.
La famille déménage à Madrid et Emilia fréquente pendant 3 ans, 1857-1860, un prestigieux collège français où elle pratiquera la langue française ce qui lui permettra par la suite de réaliser traductions et conférences.

Cependant, elle devra la majeure partie de sa formation à la bibliothèque familiale. En effet, à cette époque les filles ne pouvaient poursuivre l’école et encore moins des études universitaires. Il faudra attendre le roi Amadeo I pour que les jeunes filles puissent continuer leurs études.
Marie Hélène Maseras fut la première fille à fréquenter l’université en étudiant la Médecine à Barcelone.
On considérait comme révolutionnaire l’idée d’éduquer les filles et plus encore de mélanger filles et garçons.
En 1876 Francisco Giner de los Ríos fonde avec d’autres universitaires « L’Institution Libre d’Enseignement » afin de moderniser l’éducation et la pédagogie espagnoles. Son ambition sera arrêtée en 1936 à la guerre civile et au gouvernement de Franco. Ses idées étant jugées immorales.

En 1868 Emilia épouse par amour José Quiroga. Ils auront 3 enfants.

Mais au fil des ans leur mariage se détériore et comme le divorce n’existait pas, les époux arrivent à un compromis et en 1884 la séparation est stipulée par contrat notarié, José Quiroga lui accorde sa pleine liberté.

En 1879 paraît sa première œuvre narrative « Pascual López, autobiographie d’un étudiant en médecine » , publiée dans la Revue d’Espagne. Et en 1881 son deuxième roman « Voyage de noces ».
En 1883 « La Tribune » est un succès. Le roman retrace les problèmes des cigarières de Galice.
En 1886-87 elle publie « Los pazos de Ulloa » (les manoirs) son œuvre la plus connue. C’est un succès avec « La Madre Naturaleza » (Mère Nature).

Elle donne des conférences sur l’Art et le roman en Russie à l’Ateneo de Madrid.

Emilia est riche, romancière, traductrice et…FEMME !

Emilia voyage à Paris, en Europe. Elle fréquente les cercles littéraires et se sent chaque fois plus attirée par l’écriture.

En Espagne on se moque d’elle en la traitant de pédante.

Elle fait la connaissance d’Emile Zola créateur du mouvement naturaliste en France.
Le roman moderne apparaît en Espagne à la fin du XIXème siècle, son chef de file étant Benito Pérez Galdós avec lequel Emilia entretiendra des échanges épistolaires et une amitié qui finira par les unir pendant un temps. (1887-1888).
Elle aura aussi une liaison avec José Lázaro Galdiano ce qui précipitera la fin de la relation amoureuse avec Galdós.
La publication de son roman « Insolation » sera considéré comme pornographique et lui vaudra des propos violents de la part de Clarín –Leopoldo Alas- le critique littéraire.

En 1890 elle éprouve une profonde tristesse à la mort de son cher père.

Son besoin d’écrire se fait pressant.
En 1891 elle devient éditrice et apporte une attention spéciale au thème sur la condition féminine.
Elle crée une revue « Nouveau Théâtre Critique » où elle expose ses idées sur l’émancipation de la femme.

En 1894 elle se retire à la campagne, dans la maison de famille la ferme de Meirás où elle vivra désormais.
(Cette demeure sera acquise après la guerre civile par le général Franco).

En 1899 elle effectue un voyage à Paris pour évoquer le retard de l’Espagne dans divers domaines. Elle donne une conférence à La Sorbonne.
Elle donnera aussi des conférences à l’Ateneo de Madrid, elle est considérée spécialiste en littérature contemporaine et sera nommée présidente de la section Littérature en 1906.

En 1908 le Roi Alfonso XIII lui concède le titre de Comtesse de Pardo Bazán. (titre que son père avait obtenu du pape).

Les mentalités évoluent peu à peu. En 1910 on permet l’accès des jeunes filles à l’université.
Emilia est nommée Conseillère de l’Instruction Publique. Puis grâce au ministre de l’époque, défenseur du droit des femmes elle obtient en 1916 une chaire en Langue Néolatines.

Elle ne put jamais obtenir son entrée à La Real Academia Española.

Il faudra attendre 1978 pour qu’une femme soit enfin élue, la poétesse Carmen Conde.

La première femme député espagnole, Clara Campoamor, introduit dans la loi un amendement en faveur des femmes maltraitées.
Emilia avait écrit dans une revue barcelonaise « La ilustración artística » sur la vie contemporaine en dénonçant les assassinats de femmes par leurs maris. Il faut dire que le code pénal n’inculpait pas les hommes dans ce cas et la violence physique était normalisée.

A la fin de sa vie Emilia souffre de diabète, sa vue se brouille.
Le 2 mai 1921 elle décède à près de 70 ans.

Emilia Pardo Bazán tomba dans l’oubli pendant une longue période bien qu’elle ait introduit en Espagne la littérature moderne, fait part de ses connaissances sur la France et la Russie par ses conférences et traductions… et participé à l’émancipation de la femme en tant que pionnière du féminisme.

Publié par M. I. SCRIVAT
Le dimanche 29 août 2021


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